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Le coût du passage à l’agriculture biologique
Bien que d’actualité, l’aspect économique de la conversion à la viticulture dite biologique est peu traité ou étudié. Des études économiques sont bien réalisées lors de chaque conversion, mais ce sont des études particulières, adaptées à chaque cas de figure et ne permettant pas de tirer de généralités. Il est aujourd’hui difficile de trouver des études ou projets de recherche sur le coût de la conversion à la viticulture biologique, pourtant primordial. Pour la rédaction de ce livre, nous avons contacté les principaux organismes responsables de l’agriculture, à savoir le Ministère de l’Agriculture, l’Agence Bio, la FNSAB, le FNIVAB, la Confédération Paysanne, la FNSEA, le MDRGF, le Syndicat des Vignerons Bio, la Chambre d’Agriculture, mais aussi certains pôles de recherche et d’enseignements viticoles. Dans tous les cas, la réponse fut similaire. Arguant d’une complexité trop importante pour apporter une réponse précise à la question du coût de la conversion à la viticulture biologique, aucune donnée précise n’est disponible. Il est vrai que, face aux caractéristiques de chaque vignoble, face à la diversité de configurations des exploitations viticoles françaises, face à la multitude d’itinéraires techniques disponibles, il est présomptueux de vouloir déterminer un coût du passage au bio qui se veut universel et réaliste. Fort de ce constat, nous avons donc décidé d’agir différemment. En effet, l’objectif de ce travail n’est pas de donner un coût arbitraire de la conversion biologique, mais plutôt de comparer la production viticole selon le mode biologique avec d’autres systèmes de conduite du vignoble. Les trois modes de conduite en question sont les suivants : - la viticulture conventionnelle : nous avons favorisé le travail à base de produits phytosanitaires de synthèse, appliqué de manière systématique et limitant les travaux mécaniques et manuels. Le désherbage est réalisé de manière chimique et en plein ; - la viticulture raisonnée, selon le cahier des charges Terra Vitis : nous avons favorisé le raisonnement de chaque intervention, avec des applications de produits phytosanitaires limitées, la préférence des travaux manuels aux épamprages et éclaircissages chimiques. Le désherbage est réalisé sous le rang de façon chimique, le travail du sol est réalisé un rang sur deux ; - la viticulture selon le mode biologique : nous avons supprimé tous les produits phytosanitaires de synthèse, seule l’application de produits de contact est autorisée, les travaux manuels et mécaniques sont privilégiés. Pour chaque mode de conduite du vignoble sélectionné, des choix ont été réalisé pour déterminer trois itinéraires techniques distincts et représentatifs. Les données économiques proviennent majoritairement des travaux réalisés par l’IFV, le CER, l’ENITAB et les Chambres d’Agriculture. Ils sont agrémentés des informations recueillies sur le terrain ou lors d’expérimentations réalisées avec des viticulteurs. Après une situation générale de la « bio », mal dit, nous étudierons les éléments clés à appréhender avant de démarrer la conversion, puis nous analyserons les coûts des trois systèmes de production présentés ci-dessus avant de déterminer les retombées possibles suite au passage au bio.
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